Durant l’année 1989, une vague de disparitions d’enfants émeut la petite ville de Derry. Bill perd ainsi son petit frère Georgie, égaré dans les égouts. Soutenu par sa bande de copains, il garde l’espoir de le retrouver vivant et part à sa recherche.
Il y a 27 ans, le téléfilm Ça, adapté du roman de Stephen King, a su hanter les nuits adolescentes de cauchemars en couleurs. Glissant sur la vague opportuniste du remake, un nouveau film s’imposait aujourd’hui pour affecter la jeune génération de cette épidémie de coulrophobie notoire. Un sourire à la Joker, des incisives de lapin bien en vue et les yeux jaunes du crocodile, l’effet kiss clown 2017 n’est plus le même que dans les souvenirs. Manque de subtilité horrifique ici, étouffée par une avalanche de trucages sonores et visuels frôlant parfois le grotesque. En dépit de ces lourdeurs et facilités stylistiques, il reste le portrait touchant d’une enfance en perdition, meurtrie par les peurs et sévices inculqués le plus souvent par le monde adulte et ses résidents. De quoi frémir bien davantage qu’un excès de maquillage et quelques ballons rouges.
6/10
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