... du héros principal. Si ce film a quelque chose de remarquable, c'est bien l’interprétation incroyable de Timothée Chalamet jouant Elio 17 ans découvrant l'amour avec son éventail d'émotions en tous genres.
A plusieurs reprises le cinéaste s'attarde en gros plan sur le héros où passe comme dans un livre ouvert la gamme des sentiments du moment. Rien à rajouter, aucun artifice, ni voix off. Le 7ème art dans toute sa plénitude.
La scène finale qui accompagne le générique mériterait le terme de scène culte. Cinq minutes plongés dans les yeux d'un adolescent qui regarde un feu de cheminée. On y retrouve la joie d'avoir parlé à son amour au téléphone, puis de la mélancolie car il n'est pas là, puis de la tristesse et une certaine résignation et pour finir ce regard devient plus mûr et on sent bien que le personnage va s'en sortir renforcé. Incroyable performance ! Le collège des professionnels des Oscars ne s'y est d'ailleurs pas trompé l'ayant nominé comme meilleur acteur en 2018, gagné au final par l'interprète de Churchill dans "darkest hour".
Pour le reste Luca Guadagnino nous livre un film d'une grande qualité factuelle avec une approche remplie de tact et d'intelligence. Cela suffit pour combler un certain manque d'originalité dans la construction narrative. L'oeuvre est suffisamment riche pour mériter notre pleine estime.