Crimson Sky

Capitaine Sky c'est super kitsch, et pleinement assumé. L'ambiance est parfaite, soignée au petits oignons mais le tout a été filmé sur écran bleu avec des décors entièrement faits par ordinateur, il en ressort du coup un immonde flou dégueulasse pendant tout le film sur toutes les scènes numériques, en plus d'un effet mou du genou pendant les scènes les plus dynamiques (la coupe de cheveux parfaitement fixe du héros malgré les bourrasques gigantesques entre autres), ajoutons encore à cela bien sûr un humour douteux et quelques raccourcis scénaristiques.

Outre des limitations évidentes et des choix techniques pas toujours très heureux, on sent pleinement un travail passionné pour le fond comme pour la forme avec un respect quasi-religieux de tous les pensifs du style avec des grosses machines et de la techno uchronique à forte référence au monde industriel et à la géopolitique des années 30, et plus artistiquement parlant du cinéma noir, et du pulp (très important puisque c'est ce qui donne le coté un peu fou du genre).

Malgré les défauts du produit, le tout est clairement une œuvre agréable à voir comme un téléfilm avec quelques très bons moments à conseiller aux amateurs du genre dieselpunk ou à ceux qui voudraient le découvrir, car en plus d'être distrayant le film est bien éloigné des délires de nanars volontaires auxquels le style nous a habitué.