Hunger 9 Day

L’invasion extraterrestre, un genre à part entière au cinéma ! Bien souvent, le film d’invasion alien est l’occasion de grand spectacle hollywoodien, d’action plus ou moins nourrie de conflits spatiaux et de destruction cataclysmique (Independance Day en est par exemple une figure de proue). Le contre-pied est plus rare mais peut être tout aussi intéressant. En 2009, Neill Blomkamp installait dans son District 9 au budget fauché une ambiance post-apocalyptique, où le spectacle vient de la mise en scène davantage que ses effets visuels.

Dans sa vision de la Guerre des Mondes (2005), Steven Spielberg restait aussi à hauteur d’hommes, laissant la menace lointaine pour mieux capter la tension.
Rupert Wyatt part d’un postulat semblable avec Captive State où les aliens ont une place très anecdotique. Ils sont là, mais l’on suit davantage la résistance qui s’installe et prévoit un attentat pour inciter à la rébellion face à l’envahisseur. L’attaque du film a le mérite d’intriguer, de même que le générique.

En reprenant les codes contemporains des récits de résistance, Captive State s’inspire aussi des productions ciné young adult qui ont fait flores depuis une dizaine d’années (Hunger Games, Divergence, le Labyrinthe…). Jusqu’à en devenir une copie un peu pâle.
A la longue, on regrette en effet l’absence d’enjeux et la faiblesse de l’intrigue. Le casting ne démérite pas mais a bien du mal à cacher les facilités scénaristiques et la mollesse de la mise en scène. Il ne vous faudra pas longtemps pour comprendre où Captive State veut vous emmener.