Trilogie bâtarde de chez Pixar, la saga Cars n'a jamais eu le succès escompté, les gamins préférant les monstres colorés aux voitures parlantes. Le premier film était pourtant jubilatoire, remake touchant de Doc Hollywood, le second s'aventurait dans le film d'espionnage bourré d'action avec la remorque Martin en héros principal (une douche froide dans l'ensemble). Ce dernier volet nous fait revenir sur les circuits et s'avère être une "vraie" suite au premier film, bouclant la boucle définitivement (?).
Devenu une voiture de course has-been, dépassé par les jeunes nouveaux et les technologies modernes, l'ancien champion Flash McQueen voit une nouvelle fois son ego mis à l'épreuve. Confiant plus que jamais, il va intégrer un sponsor fringant neuf pour s'entraîner à fond et montrer à tout le monde mais surtout à lui-même qu'il est encore le bolide le plus rapide des temps modernes. Confié à une coach optimiste, Flash va se borner à tout tenter pour dépasser ses limites sans forcément se rendre compte que parfois la volonté ne suffit pas et qu'il faut accepter son âge.
C'est dans cette optique que Cars 3 va jouer sa carte émotionnelle et c'est une excellente tournure, plus adulte, plus mâture mais également moins drôle. En effet, assez redondant, manquant cruellement d'humour et de passages pleinement dramatiques, on sent que le réalisateur Brian Fee, dont c'est le premier long-métrage, peine à proposer la magie Pixar d'antan, que ce soit grâce à des images ou des dialogues. Un brin longuet et pas toujours efficace en dépit de séquences réussies, Cars 3 reste une bonne suite mais aurait pu être doublement plus réussi dans d'autres mains.