Avant le Big Bang
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le 9 sept. 2014
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Avant que l'écossais Sean Connery ne prenne le rôle du plus célèbre des espions, c'est l'américain Barry Nelson qui dans un épisode de la série Climax! va endosser le costume. "Un américain dans la peau d'un Britannique, sacrilège" hurleront les fans hardcore de 007. Pire, ici James Bond est un agent de la CIA. Là, normalement, le fanboy absolu du personnage fait une attaque cérébrale. Pourtant, on parle bien d'une adaptation d'un roman de Ian Fleming, et le résultat mérite le détour.
Barry Nelson, donc, incarne un 007 tout en retenu. Pas d'attitude de poser, pas de confiance en soi exacerbé, Jimmy montre ici des faiblesses qui le rendent nettement plus humain et crédible. En grand méchant, Le Chiffre, incarné par l'excellent Peter Lorre, au visage singulier et à la présence indiscutable. Michael Pate sera le troisième larron marquant en contact britannique, qui le temps d'une discussion menée avec maitrise, mélangeant deux sujets sans crier gare, montre tout le talent du jeu des acteurs. Linda Christian sera la touche féminine, classiquement fragile, même si elle réservera quelques surprises.
Le tout se décompose en trois actes et propose es séquences très réussies. La double discussion Nelson/Pate, la partie de baccara rondement menée (c'est dans ce genre de cas que je regrette mon manque totale de connaissance en règle de jeux de cartes, j'ai un peu l'impression d'être passé à coté d'une partie du délire) et la séquence d'interrogatoire avec pratique font partie des meilleurs moments. On retrouve tout un tas d'éléments rappelant le coté espion and co, avec l'écoute, le chantage ou la tentative d'assassinat.
Une production qui ne manque pas de talent, mais qui souffre du manque de moyens. Changement de photographie en direct, montage un peu brut, manque de variétés dans les plans. Je n'évoquerais pas les figurants servant de décors et dont les seules répliques consiste en quelques "hoooo" pendant la partie de cartes. Le tout transpire le huit clos vu que tout se passe dans ce casino. On repassera pour la variété des environnements.
Mais tout ça m'a donné envie de me faire un cycle Bond, l'occasion de surtout revoir la plupart des films.
Créée
le 22 juin 2015
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