Casino Royale par Clawdia

A l'occasion de la future sortie du dernier James Bond de la saga Daniel Craig, les cinemas Pathé-Gaumont décident de repasser les 4 précédents.

Je n'avais qu'un vague souvenir des James Bond de cette saga du fait de mon assez jeune âge quand ils sont sortis, pourtant, je me souvenais de l'effet que m'avait fait " Casino Royale"
Naturellement, il me fallait le revoir. Les revoirs.
Lumière éteinte et confortablement installée en salle Dolby, je me laisse alors prendre au jeux pour être une spectatrice de 25 ans et non plus de 12/13, a fortiori avoir un regard nouveau sur l'œuvre.
La première heure- seul bémol- si nous ne sommes pas des grands fans de films d'action parait un peu " longue".
Mais, finalement, n'est ce pas là un moyen des réalisateurs de nous mettre dans l'ambiance en nous éblouissant par le talent de Bond et l'ambiance- presque un peu Kitsch- des supers- agents du MI6 avec tous les lieux communs propres à l'univers. On a de beaux paysages, une femme fatale, visage répété de la femme dans James Bond.

Puis la première heure passe. Ça ne bouge plus en tous sens pour se recentrer sur l'intrigue principale et, in fine, la mission. Le tournant decisif, à mon sens, se fait à l'arrivée de Vesper Lynd. La scène dans le Vagon est d'un esthetisme et d'une justesse incroyable, ton gardé durant tout le film d'ailleurs.
C'est donc entre adversité et séduction que se deroule leur première rencontre qui ne manque pas de nous séduire avec cette pointe d'ironie qui nous fait forcément sourire.
Ah et cette James Bond Girl ? Une Eva Green parfaite tant par son jeu que son charisme. Le personnage mérite de s'y arrêter un petit instant : Il ne s'agit pas seulement d'une " femme fatale" mais bel et bien, l'image dune femme forte et singulière. Elle pourrait n'éblouir que par sa beauté, mais c'est bien plus que cela. La poigne et la fragilité. L'adversité et le dévouement. La froideur et pourtant beaucoup de tendresse. Une femme célibataire qui veut se faire une place et une carrière. Forcément on s'y attache.

Du reste, l'intrigue est brillante. On ne se perd pas par trop de complicition et même si nous ne sommes pas des experts en Poker, on ne peut qu'être attiré comme un aimant par ce qu'il se passe autour de cette table. La tension est à son comble, la mise en scène parfaite, on ne décroche pas, on s'en délecte.

La romance qui s'en suit est belle, attendrissante et pour la première fois on semble entrevoir un Homme derrière l'agent, "Skyfall" n'en sera qu'une confirmation . Avec ses failles et sa carapace. On se laisse aller aux beaux paysages et à l'alchimie Craig-Green ce qui rend fatalement la chute encore plus incroyable et forte.
Un James bond qu'on ne peut oublier et qui marque fatalement un tournant pour découvrir un nouveau Bond.
Le seul regret, à la fin, c'est qu'on aurait envie d'y rester un peu plus dans ce monde tant l'immersion est reussie.