Kelly Reichardt continue son petit bonhomme de chemin, en nous emportant dans son sillage. Certain Women réunit un casting d'exception, la fine fleur du cinéma indépendant américain : Kristen Stewart, Laura Dern, Michelle Williams. Ces actrices sont toutes passées par les douleurs du cinéma hollywoodien à grand spectacle et se blottissent l'une contre l'autre sous le bras bienveillant de la papesse du cinéma indépendant US actuel. Nous avons vu ce film il y a dix mois, et nous n'avons aucune envie irrépressible de le revoir, mais à la sortie de la séance, nous affirmions sans ciller avoir vu un grand film, à la hauteur de l'estime que nous portons depuis ses débuts à la cinéaste. Depuis, il y a eu de nombreux débats au sein de la réaction (c'est-à-dire entre nous deux, entre quatre yeux et deux murs), quant à la vraie valeur de ce film. L'un de nous a cru clore le débat en demandant tout haut quelle eût été notre réaction face au même film réalisé par David Gordon Green (ce fumier qui, entre nous soit dit, serait totalement infoutu de tourner ce film, n'étant du reste capable que de chier des merdes). Or, on ne s'en tirera pas comme ça, Certain Women est un film de Kelly Reichardt et de personne d'autre. Elle a quand même une sacrée patte, une pasta con leche.
lire la suite de cette critique débile et injuste ici.