Ceux qui m'aiment prendront le train par Nomenale
C’est dans un train que se réunissent ceux qui souhaitent venir à l’enterrement de Jean-Baptiste Emmerich. C’est dans un train qu’il y aura ces échanges de regards, ces échanges de mots tantôt maladroits, agressifs, compatissants, moqueurs. C’est la réunion de personnes qui n’étaient liées que par ce personnage qui semblait leur donner à chacun l’impression d’être « quelqu’un ». Il y a ceux qui se rencontrent, il y a ceux qui se retrouvent, il y a ceux qui ne se connaissent plus.
C’est un joyeux bordel. Les personnalités s’entrechoquent, se mêlent, se blessent ou se consolent, parfois tout à la fois. Des histoires imbriquées les unes dans les autres avec un dénominateur commun : l’affrontement de caractères si différents dans un moment où chacun perd ses repères n’en laissera aucun indemne.
Il y a de belles phrases, de belles scènes, des beaux échanges. La caméra passe des uns aux autres comme on se déplace dans un wagon. On suit les mouvements, les regards. Mais il manquait quelque chose. Peut-être un peu de liant, je ne sais pas. Ou peut-être cette musique parfois trop présente qui m’a empêchée de rentrer complètement dedans. Une bonne impression globale malgré des moments où je me suis ennuyée.