Quand un réalisateur va piocher dans ces courts métrages c'est généralement mauvais signe, cela veut souvent dire qu'il manque d'inspiration et qu'il va racler les fond de tiroir. Car il a tellement de mal à créer quelque chose de neuf, qu'il se retourne vers ce qu'il a déjà fait pour l'étirer et en faire un long métrage. Neill Blomkamp en était déjà là, après seulement 2 films? Après l’exécrable elysium on pouvait s'attendre au pire avec Chappie.
L’ouverture de Chappie débute par un reportage à la façon de district 9, impossible de ne pas penser que Blomkamp retente d'utiliser le coup qui lui a réussit avec district 9. Heureusement il ne suis pas exactement le même parcours que celui de son premier métrage.
Le concept de chappie n'a rien de novateur. L'homme donnant la vie à un objet inanimé date de Frankenstein. Depuis tout un tas de films ont explorés le sujet de la conscience donnée à une être construit de toutes pièces par cet homme égal de dieu. Chappie n'a rien de plus que les films sur le sujet, cependant Neill Blomkamp réussit à créer une certaine empathie avec cet être d'acier. L'apprentissage de Chappie par une bande de beauf remplit de tatouages coiffés de coupes improbables réussi à toucher. C'est loin d'être génial, mais ces parties fonctionnes plutôt pas mal, pour le reste l'histoire ne réserve pas de surprise. C'est même assez banal, voir crétin par moment. Et les personnages sont d'un grand ridicule, particulièrement le chef de gang.
La réalisation et souvent clipesque, il manque l'univers crados présent dans les deux premiers films du réalisateur. Celui d'un futur avancé technologiquement peuplé de robots, mais finalement pas si éloigné du monde contemporain. Et surtout nettement moins glamour que ce qui a été vendu pendant des années par toute une vague de la SF.
Chappie est une série b efficace par instant, et calamiteuse à d'autres instants, la conclusion du film va plus vers le bas que le haut.