Chicken Little
4.8
Chicken Little

Long-métrage d'animation de Mark Dindal (2005)

A Oakey Oaks, ville peuplée d’animaux, tout le monde se moque du pauvre Chicken Little, depuis le jour où il a mis tout la ville en émoi pour une fausse alerte, clamant à qui voulait l’entendre que le ciel s’écroulait. Un an après, la page n’est toujours pas tournée, et Chicken Little est devenu une star malgré lui. Mais le jour où il reçoit un autre morceau de ciel sur la tête, il voit l’occasion de prendre sa revanche et de faire enfin prendre conscience à la ville qu’il ne mentait pas…


Contrairement à son prédécesseur La Ferme se rebelle, avec Chicken Little, il n’y a aucune ambiguïté : même sur le papier, ça pue. Dès la lecture du synopsis, on sent que quelque chose va clocher, et on ne se trompe pas. Et de fait, il s’avère rapidement que les scénaristes ne savent que faire de leur pitch, étirant à l’extrême des situations ni drôles ni crédibles, les forçant à réemployer le même gag (déjà pas drôle la première fois) plusieurs fois de suite, afin de faire croire que tout cela va nous mener vers quelque chose, ce qui s’avère évidemment faux.
Ce vide du scénario, forcément, se retrouve dans l’écriture malhabile des personnages, qui n’évolueront jamais car dès le départ, il n’y a rien à faire évoluer. Le script tente bien quelque chose dans la relation entre Chicken Little et son père, et cela aurait pu marcher… si l’on n’avait pas déjà vu cent fois la même chose ailleurs, en mieux. Indéniablement, ce n’est donc pas sur le fond que l’on sauvera quoi que ce soit de Chicken Little.
Dommage, car ce n’est pas vraiment sur la forme que l’on y parviendra. Il faut dire que les animateurs se sont surpassés pour nous offrir le Classique le plus laid que les studios Disney nous aient jamais proposé. Que Chicken Little soit leur premier long-métrage de cinéma intégralement en synthèse n’excuse rien quand on voit ce que Pixar faisait à la même époque : sans prétendre à atteindre leur niveau, les graphismes sont ici d’une telle pauvreté qu’on se demande bien comment un œil relié à un cerveau humain a pu laisser passer une telle chose sur grand écran…
En attendant, les moins difficiles pourront se contenter de rire à un humour plus hystérique que véritablement drôle, mais qui contient ses quelques fulgurances pour nous rappeler que le réalisateur de cette chose nous proposa quelques années plus tôt un Disney sans commune mesure avec ce sinistre opus : Kuzco. On ne ramasse certes que les miettes de l’humour absurde qui faisait la réussite de cette précédente œuvre, mais des miettes, c’est toujours mieux que rien. Porté par une BO potable (elle) de John Debney et un doublage français fort réussi, on pourra donc, si l’on est de bonne humeur et de solide constitution, se contenter de lever un sourcil perplexe et de laisser passer ce ratage finalement bien innocent, d’un œil morne mais indulgent en se disant qu’1h20, ce n’est pas si long. On pourra également, bien évidemment, se dire que ces 1h20, on aurait l’occasion de les employer à mille et une choses bien plus utiles…

Tonto
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le 31 août 2018

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