Chronicle par Ryve

Chronicle, ou à mes yeux la nouvelle référence du film caméra à l'épaule. On en fait des tas, mais tellement peu tirent leur épingle et surtout l'utilisent avec brio. On retiendra bien sûr Blair Witch, [REC] (le premier seulement) et Cloverfield.
On se souvient aussi de ceux qui s'y sont planté comme Paranormal Activity ou The Troll Hunter qui multipliait les erreurs de montage.

Chronicle nous offre ainsi un film terriblement humain, sur base de science fiction. Mais la science fiction ici prend une réalité déconcertante. Certes, ils se font attribuer un pouvoir de prise de main sur tout ce qui les entoure. Mais leur manière d'évoluer avec ce pouvoir est la même que celle que nous pourrions adopter.
Nous ne sommes pas des héros dans l'âme et nous n'allons pas sacrifier notre vie au besoin de tous dès la première occasion.

Comme eux, la plupart d'entre nous aurait découvert les pouvoirs en s'amusant, en allant plus loin, mais et c'est là que le film prend toute sa forme, en se posant des questions sur la moralité de la chose. C'est là que tout bascule, le personnage central étant très à fleur de peau, sa mère étant très malade et son père alcoolique et violent.
On en a déjà vu des films où les serial killer ont un passé dans le genre !

Et c'est alors que tout peut arriver, le bien comme le mal, et nous sommes alors baladés dans un tourbillon de surprises auquel on ne peut s'attendre au prochain mouvement qui sera effectué.

Un mot sur la mise en scène, elle est ici sublimée par les pouvoirs et par le faire que plusieurs sources sont utilisées, et toujours avec beaucoup de talent. Les effets spéciaux sont excellents, avec néanmoins quelques réserves. Mais pour 12 millions de $, c'est du lourd. Il n'y a qu'à voir le résultat du dernier Mission Impossible avec 145 millions de $... Le montant ne fait pas le talent.
Dommage que le film soit si court, cela ne laisse pas la place aux personnages de s'exprimer davantage et quand c'est fini on aurait aimé voir 20-30 minutes de plus.

Chronicle vient donc s'installer confortablement au rang des meilleurs films caméra à l'épaule, mais aussi comme l'un des films les plus réaliste dans le domaine de la science fiction.

Bravo.