Citizen Kane par Lonewolf

Citizen Kane, à travers l'histoire d'un homme, à travers le MacGufin qu'est Rosebud, est non seulement la quête de l'identité d'un homme, mais aussi un véritable film somme, la vaste épopée d'un homme complexe prêt à tout pour réussir en restant fidèle à lui-même et à ses convictions, malgré les dommages collatéraux que cela peut engendrer.

L'ombre imposante de kane plane tout au long du film, même quand il est absent, même par delà la mort, avec ce journaliste qui enquête sur lui, mais dont on ne verra jamais vraiment le visage, toujours de dos ou caché dans l'ombre.
Totalement éclipsé par Charles Foster Kane, qui nous offre une histoire mêlant le film politique, la réflexion sur le pouvoir de la presse et des médias à construire autant que détruire...

Véritable kaléidoscope d'émotions à travers les voyages entre les époques et les lieux, Citizen Kane assomme, étouffe, jusqu'à la scène finale qui nous permet, à elle seule, de comprendre le personnage de Charles Foster Kane, homme riche, puissant, de convictions, mais surtout de souvenirs.

Orson Welles avait parfaitement saisi l'essence de l'épopée cinématographique, et le prouve de fort belle manière avec ce film, qui reste une référence à travers les années.