Cursed
4.3
Cursed

Film de Wes Craven (2005)

---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série. Tu es ici au dix-septième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici :
https://www.senscritique.com/liste/Beauty_of_the_Beast/1620017#page-1/
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux lire, mais certains passages te sembleront obscurs. Je m'en excuse d'avance. Bonne soirée. --


J’ai adoré Cursed. A en juger par la catastrophique moyenne que se paye ce film sur SC, je m’attends bien à recevoir quelques tomates, voir des petits cailloux face à cette affirmation, mais peu importe : J’ai adoré Cursed.
Et ça s’explique par une raison toute simple, celle-là même qui a fait que j’ai apprécié Dracula Untold et même Twiligh (on passe sur des gros cailloux, mais je suis résistante). J’arrive à la fin de mon mois loup-garou. Je ne regarde plus un film avec la candide neutralité des premiers jours. Je regarde chaque film en le comparant aux précédents, voyant ce qu’il en a tiré, ce qu’il apporte de plus, si il a régressé. Et il faut bien avoué que jusque la, j’ai regardé un paquet de navets plus que nauséabonds. Alors là ou beaucoup de personnes verront un « films de loup-garou banal », moi je vois un film de loup-garou presque réussi. Et ça suffit à me mettre en joie.
Alors forcément, riche de ma petite culture toute neuve en la matière, j’arbore mon petit sourire intellectuel et snob à chaque fois que je vois une référence réussie, et bien évidemment, Cursed en est farci. Ici, Craven rend un véritable hommage au Loup-Garou de 1941, remettant au goût du jour, et à ma grande joie, tout ce qui faisait la force de ce film : en plus d’une évidente statue devant laquelle un des personnages vient nous livrer ses états d’âme, je relève également une voyante inquiétante, un pentacle dans une main et surtout la formidablement chic canne du loup-garou à pommeau en argent.
Lycaon assis à coté de moi n’a pas vraiment compris tout mon enthousiasme face à cette canne, qu’il trouve ringarde et, sans vouloir me l’avouer, un peu effrayante je crois. Car ça y est, après presque un mois de recherche, j’ai finalement retrouvé mon homme -loup. Et en une seule journée pour nous raconter ces centaines d’années éloignés, j’ai tout de même réussi à lui raconter ma démarche du mois. L’idée l’a passionné autant qu’attendri, heureux qu’il était de voir que j’avais enfin donné un sens et une utilité à ma partie humaine, moi qui ne la considérait à notre rencontre que comme une malédiction encombrante et douloureuse. Il a insisté pour que je continue jusqu’au bout, et à regarder les films avec moi. Son avis me sera précieux. Et sa présence aussi, que je chéris à chaque instant, et qui a certainement à voir avec toute l’affection que j’ai pour le film de ce soir. Comme l’a déjà si bien dit Usul, « les conditions peuvent se révéler déterminantes y compris jusque dans l’idée même que vous vous ferez du film ».
Alors voila, je me suis enthousiasmé de tout. Des références à Nosferatu, au Petit Chaperon Rouge. Je me suis enthousiasmé des personnages que j’ai trouvé drôles et bien écrits, de leurs joutes verbales que j’ai trouvées bien pensées. Je me suis attendrie devant le petit chien mignon au nom ridicule et même devant ces trop nombreux (deux, c’est trop) travelling compensés tout ratés mais plein de bonnes intentions.
Je félicite le film à chaque fois qu’il réussi une référence à la légende, quand Lycaon se crispe à chaque faux pas. Nous terminons le film sur une égalité, ce que je juge honorable et qu’il juge insuffisant. Je me promet de ne jamais lui montrer ni Ginger Snaps ni Underworld. Tout de même. Pour la première fois du mois, on nous apprend enfin que l’argent, bien que très nocif, n’est pas suffisant pour tuer un loup et que la seule véritable solution est de séparer la tête du corps. Je ne sais pas si je dois me ravir que les scénaristes aient enfin dégoté cette information, ou au contraire m’en effrayer…
Quoi qu’il en soit, et même si nous avons tous les deux bondit face à cette répugnante scène de transformation, et frémit vis-à-vis de la laideur des créatures, je ne vois tout de même pas pourquoi le monde s’acharne sur ce film. Il est (hormis, donc, ses effets spéciaux) plutôt joli, avec son ambiance bleutée et son début à la Mulholland Drive ; bien accompagné musicalement et basé sur un scénario assez jouissif, plein de rebondissements crédibles ou débiles


(Zipper le chien qui devient un loup-garou, je crois que c’est mon passage préféré)


qui participent tous au passage agréable d’un bon divertissement, que je reverrai sans hésiter.

Zalya
7
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Créée

le 22 août 2018

Critique lue 224 fois

Zalya

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