Y'a un peu plus, je laisse ?

Après s'être fait connaitre en co-dirigeant avec Corey Yuen le film d'action Le Transporteur, Louis Letterier continue sur sa lancée en solo cette fois-ci et propose un film beaucoup plus personnel. Et s'il continue son job de pur actioner pour Besson avec le très rigolo Transporteur II, Letterier réalise un projet qui lui tenait à cœur, l'histoire d'une bête humaine élevée depuis des années comme un chien, combattant quand on lui ordonne, jusqu'à ce qu'il découvre le sens de la vie à travers la musique. Un poil tiré par les cheveux, n'échappant pas aux facilités voire à un traitement poussif, Danny the Dog n'en est pas moins un excellent film dramatique sous fond (obligatoire) d'action démesurée. Et quelles scènes d'action !

Letterier s'entoure de Jet Li pour le rôle principal et l'acteur chinois livre ici une de ses meilleures performances, autant à l'aise en homme perdu et apeuré qu'en animal tueur sans pitié. À ses côtés, le génial Morgan Freeman en père de substitution aveugle, sa fille adoptive incarnée par la très convaincante Kerry Condon, un Bob Hoskins hélas en roue libre cabotinant à tout bout de champ et une palette de seconds couteaux british aussi sympathiques qu'effacés. Bref, avec Danny the Dog, le metteur en scène français prouve qu'il peut coller un bon scénario touchant sur un film d'action détonant, fracassant, époustouflant. Une réussite !