Mary Poppins, sorti en 1964, est le meilleur film en live-action de l’écurie Disney. Parti de l’envie inébranlable de Walt Disney d’adapter les romans de P.L. Travers, le film passa par de nombreux obstacles pour sortir.
C’est le thème de Saving Mr. Banks, le dernier film de John Lee Hancock, célébré pour son exceptionnel The Blind Side en 2009. Se postant du côté de l’écrivaine australienne Pamela Travers, qui refusait totalement de voir son œuvre adaptée à la manière des productions Disney, le film accepte clairement sa condition de propagande pro-Disney, tout en se gardant le droit à quelques réflexions un peu critique envers la firme aux grandes oreilles. On ne trouvera pas de réelles critiques très recherchées bien évidemment, mais juste des remarques bien senties. Les scénaristes sont d’ailleurs bien plus intéressées par l’histoire personnelle de P.L. Travers et des similitudes entre son œuvre et sa vie plus que par la création du film en elle-même, ce qui rend la deuxième heure encore plus forte. Emma Thompson est absolument géniale et s’est clairement fait voler l’Oscar de la Meilleure Actrice, mais les autres ne sont pas en reste, Tom Hanks évidemment et surtout Colin Farrell, parfait en père alcoolique mais aimant. Le tout est magnifié par un score de Thomas Newman, parfait comme à son habitude.
Saving Mr. Banks n’est pas seulement un film sympathique et touchant, mais aussi un drame poignant et passionnant sur l’industrie du cinéma et sur l’enfance. Et un deuxième film dans l’Histoire du Cinéma où l’on peut entendre Chim-Chimney. Un nouveau grand film pour John Lee Hancock.