Do the right thing
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le 15 juin 2016
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Je comparerai un peu ce film à une toile de maître... A première vision, c'est bien, sans plus, mais à y regarder de plus près, au fil des rediffusions, on y découvre des détails qu'on avait ignorés la fois d'avant... Et comme les grands peintres, les auteurs passent souvent à la postérité et à la richesse quand ils sont morts.
Comme Norman Jewison qui signe cette réalisation mais qui lui n'est pas mort : Il est âgé en 2020 de 93 ans. Injustement méconnu toutefois, le canadien bénéficie d'un palmarès riche de 24 mises en scène et semble avoir jeté l'éponge de sa carrière cinématographique au début des années 2000. Et pourtant, Norman a dû faire, avec cette aventure, la fortune de Walter Mirisch son producteur puisque la rentabilité de ce film a été mondialement supérieure à 1 000 % ! Et, une fois n'est pas coutume, la profession a récompensé l'équipe de tournage de 5 oscars parmi toutes les nominations...
Mais ce retour dans l'histoire à la fin des années 60 sera-t-il être apprécié des jeunes générations qui n'ont pas vécu cette époque du racisme outre-Atlantique? Il faut savoir que la libération tous azimuts battait alors son plein : des mœurs, mais aussi du cinéma et beaucoup de choses...
Seuls les USA étaient "à la bourre" côté mentalité humaine, et quand le premier tour de manivelle (c'est une image) fut donné à ce polar cinématographique, le pays de l'oncle Sam venait tout juste de signer seulement trois ans auparavant les textes législatifs régissant l'équité inter-raciale des lois...
Comme eut dit Coluche : "es noirs devenaient encore plus égaux que les blancs "! On ne change pas de mauvaises habitudes ancestrales d'un seul coup de baguette magique comme cela et c'est ce que démontre cette aventure...
Stirling Silliphan que pas d'avantage que moi vous ne connaissez, et qui a écrit cet habile scénario a non seulement fait preuve d'une réactivité incroyable pour illustrer cette nouvelle égalité raciale, mais créé une habile construction pour inverser la domination du citoyen blanc sur le noir. Esclavagé par leur ancien domestique : c'est ce que découvraient avec rage et stupeur les citoyens du Mississipi obligés de se soumettre à la volonté d'un" flic-banania" ! Choquant pour les visages pâles ! Mais à contrario qui dut être jouissif pour les américains de souche noire à l'époque... A tel point d'ailleurs que le film n'a pas été enregistré dans les contrées du script, pas suffisamment mûres pour encaisser la nouvelle égalité raciale : noir, c'est noir ! La guerre de sécession là, n'avait pas changé, c'est sûr !
Excellent scénario et casting de rêve. Rod Steiger n'a pas beaucoup à se forcer comme acteur pour tenter d'en imposer à Sidney Poitier, qui aurait pourtant bien des motifs d'imposer sa vengeance à ce petit shérif de province dont il est désormais le supérieur hiérarchique : au thriller se mélange une guéguerre psychologique passionnante. Mais le reste de la distribution n'a pas dû piocher aux intermittents du spectacle non plus puisque chaque acteur joue juste sa partition. Les deux heures de projection défilent sans qu'on s'ennuie une seconde et l'antagonisme des deux hommes y est pour beaucoup..
Un seul raté au final : ce bête titre... Mais on se consolera avec la musique signée Quincy Jones, label de qualité assurée tout comme celui d' Ennio Morricone.
la trois (RTBF) le 11.02.2020- Arte le 25.01.2023-
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Créée
le 28 janv. 2023
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