Quand on aborde un sujet grave au cinéma, on se doit d’être vigilant. Dans le noir fait l’erreur d’oublier ce principe, avance balourdement, et se plante dans les grandes largeurs…


A la base, un court métrage franchement réussit pousse James Wan a produire une version longue. Il garde le même réalisateur et le scénario est confié à Eric Heisserer. L’histoire étant celle d’une entité n’existant que dans le noir, on revient donc aux bases de la peur et de l’horreur et ça annonce un jeu intéressant avec la lumiére. Probléme : Le film n’en tire que trés rarement parti. En fait, 3 scénes en jouent vraiment et sont même assez habiles. Le fait de traiter de la dépression est aussi une bonne idée, en raccord avec le gimmick du film.


C’est malheureusement là que le bas blesse : le message du film est nauséabond. C’est simple, la fin du film laisse clairement entendre que les dépressifs sont un fardeau qui feraient mieux de se supprimer pour sauver leur famille ! On pourra argumenter que la mére ne prend pas ses médicaments et laisse donc sciemment entrer le mal dans sa vie, mais ce n’est pas comme ça que fonctionne la depression. Une écriture non documenté méne donc à cette scéne finale qui donne envie de vomir.


Et ce n’est pas tout : le film se montre incohérent dans son concept même ! L’entité ne posséde pas de présence physique dans la lumiére mais on l’entens se déplacer lors d’une scéne éclairé ? Impossible. Il ne vient pas non plus à l’idée de l’héroïne de chercher la lumiére quand elle est dans une salle sombre ! Et toutes les lumiéres semblent en plus tomber en panne dans ce film. Et si on me dit que c’est l’entité qui les fais déconner, il serait surement plus intelligent de le faire tout le temps alors ! Encore que, si elle a une présence physique dans la lumiére, elle devient alors encore plus dangereuse dans celle-ci puisqu’invisible ! Traduction : soit c’est mal écrit, soit l’entité est une débile profonde ! Bon, on sauve quoi la dedans ? Non parceque même le jeune acteur est mauvais et seule Maria Bello et Teresa Palmer semble un poil convaincante. Vraiment pas la joie…

DavidRumeaux
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le 24 août 2016

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David Rumeaux

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