Après le navet de l'été The Shallows, j'étais prêt à tout encaisser pour oublier cette déplorable séance de cinéma. En jetant mon dévolu sur Dans le noir, je prends à nouveau le risque de ne pas ressentir un seul frisson et de sortir de la salle en hurlant : mais c'est de la merde "Jean-Pierre Coffe voice". Ce ne sera pas aussi mauvais que prévu, mais ce n'est vraiment pas terrible.


Comme son titre l'annonce, la terreur évolue dans le noir. C'est le monstre qui vit dans le placard de notre enfance, tapi dans le moindre recoin obscur attendant de nous effrayer jusqu'au bout de la nuit. Le grincement d'une porte fait travailler notre imagination, tout comme le craquement du bois où le vent qui bouscule nos volets. Dans la pénombre, le moindre mouvement où forme, devient une menace.


C'est dans ce contexte que le jeune Martin (Gabriel Bateman), erre dans la demeure familiale en observant sa mère Sophie (Maria Bello) parlait toute seule. Les rideaux sont tirés, la lumière se fait discrète et l'angoisse se fait ressentir. Le décès de son père semble expliquer cette atmosphère sombre et déprimante qui règne en ce lieu, mais pas seulement. Il y a cette présence malfaisante qui semble avoir une influence néfaste sur sa mère. Qui est-elle et quel est son but ? La réponse se trouve dans l'obscurité de son âme.


Le film atteint vite ses limites. La tension ressenti au début, s'amenuise au fil des minutes pour laisser place à l'ennui. Les jump scares faisaient leurs petits effets, mais leurs répétitions devient lassante. La minceur du scénario et le manque de personnages, font que cela tourne vite en rond. Les interrupteurs sont constamment mis à contribution, alors que nos neurones se reposent paisiblement en ne ressentant jamais la peur. La poignée d'une porte qui tourne, c'est mignon mais cela n'effraie personne. Les ressorts sont classiques et s'inspirent des Griffes de la nuit où de The Ring. Cela manque d'originalité, au point d'utiliser la même maison que celle du navrant Ouija. Cet endroit semble maudit, vu que les films se déroulant en son sein, ne valent pas grand chose.


La présence de James Wan comme producteur n'est pas un gage de qualité. On avait pu le constater avec l'horripilant Annabelle, dont la suite sera mise en scène par David F. Sandberg. C'est difficile de se faire un avis sur son talent derrière la caméra. Je n'ai pas vu son court-métrage du même nom, dont s'inspire le film. Il réussit tout de même à distiller un peu de peur au début et semble avoir un potentiel intéressant. Avec un scénario plus travailler et en évitant de caler un couple insipide en la personne de Rebecca (Teresa Palmer), la sœur de Martin, et de son gars Bret (Alexander DiPersia), il est possible qu'il nous surprenne, mais avec des si....


Soyons positif et voyons le bon côté des choses, on ne fera pas de cauchemars après avoir vu ce film. Le point négatif, c'est qu'on va avoir droit à une suite, à cause de gens comme moi qui ce sont rendus dans la salle, au lieu de se le caler dans son salon vers minuit... Vous avez le droit de m'invectiver, je le mérite, tout comme le long-métrage.

easy2fly
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le 24 août 2016

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Laurent Doe

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