Du court au long métrage

Malgré ses quelques défauts, j'ai été plutôt agréablement surprise par ce film. Certes, il est bien moins percutant que le court-métrage dont il est inspiré, mais il a le mérite de faire tenir en 1h20 un concept qui tenait jusque là en 2min30.

Le fond explicatif dont le court-métrage se passait très bien, le film ne pouvait manifestement pas s'en passer. Certes, l'intrigue es un peu confuse, mais franchement moins bancale - ou, au moins, pas plus bancale - que celles de la quasi-totalité des pseudos films horrifiques qui inondent les salles depuis une bonne décennie.
La performance des acteurs, si elle n'a rien d'une prouesse, n'est pas non plus accablante. Leur manque de charisme est même sauvé par l'absence d'une réelle mise en place. Le film, et c'est une bonne chose, rentre vite dans le vif du sujet, avec une scène d'introduction pour le moins efficace et ne se perd pas, comme beaucoup d'autres, dans une longue introduction niaise de personnages clichés.

Si la mise en scène parvient à instaurer une atmosphère réussi en travaillant rigoureusement sur la mise en valeur du noir et d'une multitude de zones d'ombre, les apparitions de Diana sont, quant à elles, généralement prévisibles et la "créature" de l'ombre peine à faire tressaillir le spectateur - dommage, puisque ce dernier espère, en regardant Dans le noir, se procurer quelques frissons !

En bref, Dans le noir est un film qui se regarde dans trop de mal et qui, si il n'effraye pas autant qu'il le devrait, ne laisse pas non plus poindre l'ennui. Mais lorsqu'un film passe comme une lettre à la poste, il risque fort de se faire tout aussi vite oublier...