Parasites Apocalypse...

Poussez au fond, y'a encore de la place...

La soupe de nouilles au poulet épicé va avoir un goût amer ce soir ! j'espère que vous avez l'estomac bien accroché et il ne faudra pas se tromper de train. Dernier Train pour Busan est prenant de bout en bout, on vit dans l'intimité de ses protagonistes et on s'attache réellement à leur sort. Un boursicoteur égoïste et sa fille, un rouleur de mécanique un peu bourru et sa femme enceinte, un joueur de baseball (un des jeunes acteurs de Parasite) et sa copine en mini-jupe échappée d'un Manga, un clodo qu'on confondrait avec un zombie mais parfaitement sain, deux sœurs retraitées et un chef d'entreprise véreux et sans scrupules.

Qui va survivre, comment vont-ils s'en sortir, pourquoi l'autre PDG en cravate n'est pas encore mort ?

C'est un peu le scénario d'un film d'horreur des années 70-80, un bel échantillon de la population locale dont on attends le sort avec impatience. C'est drôlement bien filmé et les situations sont cocasses, j'ai été plusieurs fois pris de fou-rire lorsque des zombies tombent du ciel ou s'acharnent en s'accrochant à tout ce qu'ils peuvent. Ils sont coriaces mais ont quelques faiblesses, ils ne savent pas ouvrir les portes, réagissent au son et à la vue et sont totalement aveugles dans les tunnels. Voilà de quoi générer un joli parcours d'obstacles, mais beaucoup y laisseront leur peau.

Tervirus tout le monde descend...

Ce genre de situation désespérée révèle la vraie nature humaine, survivre à tout prix ou se sacrifier pour autrui. C'est parfois cruel, mais le réalisateur a une morale, sauver la veuve et l'orphelin, ce qui rend l'ensemble assez prévisible mais plaisant. Avec Parasite, Le cinéma sud-coréen est vraiment sur de bons rails, un film qui permet de relativiser un peu, en cette période de grève des transports et d'épidémie !