Signé par le fils du réalisateur de Gravity, dont il a co-écrit le scénario, Desierto s'apparente à une progéniture ingrate dans la ressemblance. Même scénario minimaliste de survival movie presque muet, même utilisation d'une immensité désertique et hostile comme décor anxiogène, même plan final sur le personnage central qui peine à marcher : la filiation crève les yeux !
Mais le fiston, qui emprunte autant à Duel qu'au succès de papa, manque d'ambition : aucune dimension socio-politique ne vient donner un minimum d'épaisseur à son histoire d'immigrés mexicains clandestins pourchassés par un pur redneck, ses personnages opèrent autour d'un schéma psychologique manichéen et linéaire (le gentil est généreux et courageux, le méchant est raciste et sadique), la fin est aussi bâclée que le postulat de départ est absurde, et toute cette entreprise s'avère au final bien vaine et creuse.

AlexandreAgnes
3
Écrit par

Créée

le 22 avr. 2016

Critique lue 296 fois

Alex

Écrit par

Critique lue 296 fois

D'autres avis sur Desierto

Desierto
Sergent_Pepper
6

A force with no name.

Le désert, des migrants mexicains, un texan psychopathe bien décidé à régler le problème de la porosité des frontières à sa manière : le scénario de Desierto tient sur l’épine d’un cactus...

le 6 nov. 2016

31 j'aime

2

Desierto
LeBlogDuCinéma
5

chaud bouillant... Mais vide

DESIERTO est un film sincère. Il voudrait faire passer un message sur la situation du monde, sur la réalité de l'immigration. Mais déjà, ce message ne passe pas frontalement. S'il s'agit...

le 5 avr. 2016

18 j'aime

3

Desierto
Black-Night
7

Critique de Desierto par Black-Night

Desierto est un bon film. Un thriller brutal, parfois intense et réaliste qui avait vraiment l’atout pour être un grand film mais qui reste un poil décevant mais un bon premier film tout de même pour...

le 27 avr. 2016

11 j'aime

Du même critique

Au revoir là-haut
AlexandreAgnes
9

On dit décidément MONSIEUR Dupontel !

La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...

Par

le 27 juin 2017

53 j'aime

4

Mektoub, My Love : Canto uno
AlexandreAgnes
4

Si "le travelling est affaire de morale", ici le panoramique vertical est affaire de vice

Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...

Par

le 27 mars 2018

48 j'aime

19

Arès
AlexandreAgnes
6

Ne pas jeter bébé avec l'eau du bain

Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...

Par

le 24 nov. 2016

43 j'aime