Alain Chabat est un golden boy. Tout ce qu’il touche est réussi (hormis, l’immonde RRRrrrr, complètement raté). Son premier film est culte et régulièrement diffusé à la télévision, Didier.
En s’écartant un peu de son groupe des Nuls (qui apparaissent cependant chacun dans des tous petits rôles), il évite la redite de ce qu’on pouvait regarder sur Canal + le soir et donne les clefs de son film à l’immense Jean-Pierre Bacri. Malheureusement, on est plus en présence d’une autoparodie de Bacri que d’un réel personnage. Et on est d’ailleurs aussi en présence d’un film qui se repose sur une bonne idée de sketch de 10 minutes que d’un réel long-métrage. Très vite, le film est répétitif et pas vraiment drôle, sans jamais pourtant devenir irritant. En effet, Alain Chabat est particulièrement excellent et peut remercier son supporting cast excellent, entre Isabelle Gélinas, Jean-Marie Frin et Zinédine Soualem. Les scènes de football se défendent pas mal et le fait d’avoir utilisé les jeunes du PSG de l’époque est une très bonne idée. Les fans auront le plaisir d’apercevoir Grégory Paisley, Sylvain Distin, Djamel Belmadi et surtout Fabrice Kelban. La musique de Philippe Chany est aussi plutôt réussie et accompagne plutôt bien le film.
Didier est une comédie sympathique, qui parvient quelque peu à cacher son manque de gags efficace par une inventivité remarquable et des effets spéciaux rares mais réussis, une habitude chez Chabat.