L’adaptation de pièces de théâtres au cinéma est une pratique plus difficile qu’il n’y paraît, le résultat mitigé de ‘Carnage’ peut en attester. ‘Diplomatie’ illustre encore une fois le propos, même s’il sait tirer son épingle du jeu par moment.
Le début du récit n’est pas particulièrement passionnant, avec une certaine redondance des arguments exposés par Raoul Nordling et un général allemand obstiné. Ce n’est qu’après l’aveu des menaces qui pèsent sur ce dernier que le film parvient à se faire intéressant. Même en connaissant l’issue du débat, on est tout de même curieux d’apprendre de quelle manière la décision finale est prise. Mais surtout, le scénario révèle une surprise finale de taille, remettant en cause notre évaluation de la droiture de chacun des deux hommes.
A l’image d’un scénario à peu près satisfaisant, la réalisation ne fait pas de vague. Si l’action se cantonne dans la seule pièce de l’hôtel Meurice, le film a le bon goût de proposer des intermèdes sous la forme des mouvements des forces allemandes dans Paris. Les passages n’ont que très peu d’intérêt, mais ils permettent d’entretenir un certain rythme dans le récit. Pour autant, la mise en scène reste tout à fait classique, et les performances d’André Dussollier et Niels Arestrup sont satisfaisantes mais sans plus. Même la bande-originale n’est pas complètement convaincante.
Un débat historique intéressant, mais pas franchement indispensable.