Divergente 2 : L'Insurrection par Christine Deschamps

Conséquente dans mes études ethnologiques d'une certaine tranche d'âge, je poursuis le visionnage de la trilogie adolescente maudite (Hunger Games, Labyrinthe et Divergente). Peut-être pour me faire pardonner d'avoir laissé tomber les Harry Potter dès le numéro 2, par manque de résistance mentale. J'ai donc retrouvé l'autre héroïne à problèmes et avare de sourires, après le "beuzon", comme on dit chez moi, des Hunger Games. On n'imagine pas la difficulté d'être une jeune femme au centre de toutes les attentions ! Est-ce parce que nous avons oublié ce qu'être jeune signifie (m'étonnerait, je n'ai aucune perception du passage du temps, c'est psychiatrique...) ou alors parce que nous n'avons jamais été au centre de l'attention ? Mystère. Toujours est-il que notre héroïne aux épaules de nageuse est-allemande, trop vite poussée en graine, doit sacrifier sa chevelure pour nous dire combien elle est décidée à lutter. Eh oui, je l'ai toujours dit : masse de cheveux fous rend un tantinet mou. Bref, au terme d'un parcours d'une violence dingue (elle doit même s'enguirlander avec son gentil frère après avoir déjeuné de corn flakes chez des sortes d'Amish), elle subit l'initiation qui doit la confirmer dans son statut d'Elue. Je passe sur l'analyse de cette antienne du film d'ado, qui fait qu'on ne peut absolument pas être comme tout le monde et qu'il faille impérativement être la personne que l'humanité entière attend. "Tu as changé leur vie", commente le bellâtre à la fin, devant l'incrédulité de sa dulcinée triomphante. J'étouffe un bâillement rien que d'y repenser. Mais qu'allait donc faire Kate Winslet dans cette galère ?