Django - le D est muet - c'est pas un Western.

Une longue odyssée vengeresse d'un type qui en a tellement dans le pantalon, qui,s'il était suspendu, nu, et tête en bas, n'y verrait plus rien.

I like the way you die boy

Un périple grandiloquent où un type peut s'habiller en maquereau, fouetter le blanc qui est plus habitué à l'inverse, chevaucher sa monture ou la faire danser dans une parade amoureuse finale pour éclairer les yeux de sa belle.

Tchiiiiip.

Une leçon de phonétique entre l'ancien (Franco Nero - noir -) et le nouveau Django - Jamie"Siegfried"Foxx éclatant de présence - dans une scène où la barbarie des hommes s'exprime en chambre, au coin du feu.

C'est Walton "Moonlight" Goggins en ancêtre évident à son Shane de The Shield.

Un Môssieu' Candie (Leo DiCaprio, Dragon qui crache le feu), demi-dieu businessman, adepte de phrénologie et de Mandingue, qui règne sur Candyland, son domaine, un monde parallèle, violent et rétrograde.

C'est un pacte aussi, entre le Docteur King Schultz, dentiste allemand et chasseur de primes - incarné avec classe par l'immense Christoph Waltz, succulent, précieux impitoyable et Mentor méticuleux - et Django Freeman, entre deux hommes qui vont foutre un bordel de tous les diables.

C'est Don Stroud, c'est le KKK qui parle chiffons, c'est Don"Big Daddy"Johnson sapé comme Archangel dans Supercopter, c'est Sam jackson en Oncle Ben's qui aime son Maître comme un clébard, c'est Tom Savini, c'est Zoë Bell, Michael Parks, Jonah Hill...

C'est aussi Tarantino qui t'écrase, des neiges à la boue, du Grand Silence à Django de Corbucci, qui sait si bien suspendre le temps, le distendre - au point qu'il y en a pour parler de longueurs -, qui explose, qui quand il filme son Django, se fait iconique, sublimant cet Ange exterminateur abandonné des Dieux, qui avance avec l'Amour pour moteur, un orgueil de géant comme carburant, et une tendance à laisser des tâches partout où il passe.

Django c'est un Tarantino, point final.
DjeeVanCleef
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le 19 mai 2013

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DjeeVanCleef

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