Maîtrise. Voila un mot qui conviendrait fort bien à ce nouveau bijou taillé Tarantino.
La maîtrise du sujet, une aventure amenée avec patience et construite sur un bon rythme. Tel un maître, Mister Quentin prend le temps de nous compter les détails de cette légende sans être trop bavard ou trop long. Il marie avec brio, scènes de fusillades, celles aux répliques cultes et les numéros de clowns de Christoph Waltz (entre autres).
La maîtrise des acteurs. L'interprète de celui qu'on a tous adoré détester, Hans Landa, qui confirme son immense talent et ne cesse de nous faire rire, le trop peu connu Jamie Foxx qui tient là le rôle de sa vie (comme beaucoup d'autres avec Tarantino), Kerry Washington qui est tout en charme et bien évidemment le gigantesque Leonardo Dicaprio qui prend encore une autre dimension avec ce rôle d'admirable pourriture. Comme Brad Pitt dans Inglourious Basterds il surprend alors qu'on ne le pensait plus possible. Tous brillent à l'écran.
La maîtrise en particulier de Samuel L. Jackson qui surjoue avec brio si bien qu'on ne le reconnaît absolument plus et qu'on le déteste comme jamais.
La maîtrise du genre. Tous les codes du Western y sont traités avec génie et la photographie est saisissante.
La maîtrise du personnage Django qui, certes rongé par la soif de vengeance, prend soin de tenir son personnage et son arme rangée le plus longtemps possible.
La maîtrise des clins-d’œil à sa filmographie. La musicalité des Cow-boys qui font chanter le plancher comme les 88 fous de Kill Bill. La cascadeuse de la mort, Zoë Bell, cachée derrière un foulard. L'ancêtre du Texas Ranger Earl McGraw, qui à pour lobby de traquer les psychopathes dans Kill Bill et Death Proof, en partenaire de Tarantino (qui finit comme dans tous ses caméos). Le jeu avec les langues qui a la même importance que dans son dernier film. Un bain de sang comparable à celui de Reservoir Dogs. La typographie des indications. Existe t'il une police Tarantino ? Toujours est-il qui sait ce faire des fans.
Et sans conteste la maîtrise de la bande son. Encore de magnifiques morceaux qui s'allient parfaitement avec le genre et l'émotion des scènes. Même quand ils sont anachroniques.
Un scénario formidable, une photographie géniale, des acteurs superbes, une ballade musicale. Oui je suis définitivement de ces fans. Vive le cinéma !
adamkesher01
9
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le 24 janv. 2013

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Adam Kesher

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