Django Unchained par _ Sebastos _

Dans l'Amérique de la fin du 19ème siècle, Django est un esclave qui va être secouru par le docteur King Schultz. Ce docteur, qui est en réalité un chasseur de primes, a besoin de l'aide de Django pour retrouver sa prochaine cible : les trois frères Brittle, dont il ne connaît pas les visages.

Il vont donc chevaucher ensemble, et récupérer bon nombre de primes durant tout un hiver. A la fonte des neiges, ils partent à la recherche de l'épouse de Django, qui est esclave de Mr Candie, propriétaire d'une des plus grandes plantations du sud des USA.

C'est à peu près de cette manière que je résumerais ce film (qui dure quand même quasiment 3h). L'ambiance, les personnages, l'action, tout ressemble fortement à ce dont Tarantino nous a habitués jusqu'à présent. Des musiques un peu décalées mais qui au final s'intègrent parfaitement (à part peut-être le morceau de hip-hop qui pointe son nez de manière un peu bizarre); une histoire avec divers rebondissements et moments inattendus; et des méchants de grande classe (avec à nouveau une mention spéciale pour Christopher Waltz, à nouveau exceptionnel).

Mais malheureusement, l'ensemble commence à être un peu éculé, et surtout, le film est régulièrement agrémenté de grosses longueurs, comme le passage avec la charge des cavaliers à foulard, qui est complètement impromptue, et qui ressemble plus à du n'importe quoi qu'à un choix scénaristique. Autre exemple, le (long) passage où Django se fait re-re-capturer (vers la fin du film), et où trois hommes sont chargés de l'escorter, ainsi que trois autres esclaves, vers je ne sais où. Et dans cette demi-heure inutile, les trois hommes discutent et se font berner par Django... mais de voir que parmi ses trois hommes se trouvent Tarantino lui-même ainsi que Michael Parks (un habitué des films de Tarantino), on ne peut que se dire que le réalisateur a absolument voulu caser une scène avec son pote dans le film, mais qu'il ne savait pas où la mettre... et du coup ça rallonge le film d'une demi-heure carrément inutile.

Un bon film, un bon Tarantino, mais il manque un petit quelque chose pour avoir pu être un grand film.