(N'ayant pas lu le roman de Stephen King, je ne me concentrerai que sur l'aspect cinématographique du film.)
Adaptation de l’œuvre éponyme de Stephen King, se déroulant plusieurs décennies après les événements terrifiants ayant eu lieu à l'hôtel Overlook, et se focalisant sur le jeune Danny Torrance devenu adulte, ce "Doctor Sleep" n'avait pas la tâche la plus facile : celle de passer après "Shining", film culte de Stanley Kubrick, sorti en 1980, et qui, 40 ans plus tard, marque encore et toujours de son empreinte le cinéma d'horreur.
Et c'est là la bonne idée de ce nouveau chapitre et de son réalisateur/scénariste, Mike Flanagan : absorber le travail et l'imagerie qu'avait apporté Kubrick sur l’œuvre originale, tout en proposant quelque chose de différent et en y insufflant de sa propre personnalité.
On s'éloigne donc ici de l'horreur terrifiante de "Shining" (même si des séquences terrifiantes, il y en a quelques-unes dans ce film) pour se rapprocher davantage du drame/thriller fantastique, abordant des thématiques comme l'alcoolisme ou la transmission, avec un Ewan McGregor fuyant ses démons et l'ombre de son père, tout en proposant un retour aux sources lors de son chapitre final.
Sans atteindre la force de son aîné, une suite tout à fait honorable, malgré une esthétique très (trop) proche des productions Netflix et une intrigue un peu trop étirée au vu de l'histoire (2h30 quand même).
Une adaptation qui rappelle en tous cas que dans le cinéma de genre actuel, Mike Flanagan ("Oculus", "The Haunting of Hill House") est l'un de ses représentants les plus doués.
Un cinéaste qui n'oublie jamais que, même dans la terreur, il faut également de l'humain.