Dragonball Evolution par Cinemaniaque
Cinéma : Régression. En réalité, je voudrais être très méchant avec ce film qui m'a fait pleurer plus de larmes de sang que toutes les apparitions de Vierge dans le monde. Je voudrais insulter James Wong d'avoir violé mon enfance avec un cactus mexicain à l'herpès doublé d'excroissance épineuse. Je voudrais vomir les dialogues immondes, les images infâmes, les minutes perdues de ma vie pour les envoyer dans la face du démon qui a osé mettre de l'argent là-dedans. Mais les mots me manquent. Les mots me manquent pour parler de ce Dragon Ball "Evolution" qui a pris ce titre pour se démarquer de l'original. Leçon 1 : "démarquer" ne signifie pas "plagier en pire" : Songoku en ado qui a envie de baiser, Bulma en héritière ninja, Yamcha en asiat blondinet dégénéré et surtout ce pauvre Chow-Yun Fat en Tortue Géniale trop rajeunit, pas assez pervers. James Wong doit sans doute haïr du plus profond de son âme l'oeuvre de Toriyama pour la détruire avec virulence à chaque seconde. Derrière cet American Pie gentillet, cet Universal Soldier du pauvre se cache le cri de désespoir d'un cinéaste un temps aimé, aujourd'hui déchu plus bas encore que la subtilité de Michael Bay. Je voudrais dénoncer publiquement ce scénario qui pille un univers sans le comprendre (la transformation en Gorille, une honte), des effets spéciaux par l'équipe qui a fait ceux de 300 (vu le résultat final, sûrement les stagiaires) et un casting encore plus lisse qu'une boule de cristal. Oui, je voudrais dénoncer tout cela, mais j'ai le souffle coupé, l'esprit vidé, les yeux ensanglantés, la gorge nouée. Et si tout cela n'était qu'un mauvais rêve, une mauvaise blague du 1er avril ? C'est bien ce que je dis : il est grand temps de le dénoncer et de brûler toutes les copies existantes !