Dragonball Evolution par Escrivaillon

Oui je sais, tu peux me jeter des tomates pourries. Premièrement parce que j'ai été voir ce film au cinéma (au lieu de bosser à la bibliothèque pour mes concours)(j'aurais presque eu honte) et parce que j'ai même passé un bon moment.

Alors en plus, tu peux me faire un high kick-balayette parce que tu vois, je trouve qu'un culte un peu débile s'est créé autour de Dragon Ball. Premièrement parce que les français (et les ricains aussi, hein, je suis pas raciste) ne comprennent pas les nombreuses références au voyage vers l'Ouest, base revisitée par Toriyama, ni les éléments proprement culturels au Japon (stock characters et valeurs mises en avant). Non, les français trouvent ça cool parce que ça se bastonne et parce que... ben je sais pas pourquoi autrement (bizarrement, les même se plaignent des combats qui durent 27 épisodes). Bref Dragon Ball (et Z), est une oeuvre typiquement japonaise, incomprise et à laquelle est consacrée un culte stupide basée sur une tendance aux adultes actuelles de se réfugier dans le monde de l'enfance et à croire que ça les rend trop cool (je vous, le dis honnêtement : NON)

Alors quand ils ont sorti la version ciné US, je me suis dit intérieurement quelque chose d'extrêmement philosophique : "pfffffffffff".
Puis j'ai vu la bande annonce, avec Piccolo/Satan Petit coeur/le méchant vert (vous choisissez votre nomenclature, je ne vous impose rien) et j'ai rigolé tellement c'était ridicule.
Et puis un après midi, je me suis dit "allons donc voir cette merde, ce sera bien facile à critiquer puis à caser dans les dîners avec mes potes qui regardent encore les rediffs sur TMC.

Eh bien en réalité, à ma grande surprise, je me suis follement amusé, tout comme les quelques autres spectateurs de ma salle (nous étions 5, et ça a souvent éclaté de rire). L'histoire est débile et se prend au sérieux (reprise de codes à la Karate Kid, combats bien chorégraphiés, on voit qu'il y a un effort de réalisation (raté, mais effort quand même), mais en prenant comme héros un lycéen américain avec ses problématiques de teenagers ("oh, comment je fais pour parler à une fille ?", "oh, est-ce que j'aurais fini mon entrainement assez tôt pour aller à la Prom ?", "j'aimerais bien ne plus être vierge"), un méchant méchamment maltraité par les effets spéciaux et absolument pas crédible, des décors en carton moches comme tout et pourtant des dialogues dits avec une volonté de convaincre, non, franchement, je crois que c'est l'un des films qui m'a fait le plus rire en 2009 tellement c'était mauvais.
Et pour ce bidonnage absolument pas prévu, je donne un 4.

En fait, cette prise au sérieux en fait presque pour les garçons ce que Twilight est pour les filles. Une grosse merde, mais qui avec beaucoup de recul et AUCUNE attente (non mais franchement, comment avez vous pu être assez idiots pour espérer avoir un produit qui vous rappelle votre dessin animé de votre enfance, vous me désespérez) devient une idiotie qui fait sourire et parfois rire.