3615 CONSTIPATION.
Excusez-moi, je dois aller chier un martien. Je reviens.
le 8 janv. 2011
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Entre deux flocons de neige se mêlent échelles et temporalités, passant du graveleux – flatulences, dialogues ultra-virils – à l’horrible, de quatre amis d’enfance maintenant adultes replongés dans leur Derry originel à une invasion planétaire tout en faisant que l’un influence l’autre dans une interdépendance savamment orchestrée et mise en scène. La première réflexion en sortant de Dreamcatcher ? C’est très bien écrit ; les personnages disposent d’un réel bagage, d’une profondeur dramatique qui fait plaisir à voir. Seconde réflexion ? Un grand nombre de thématiques brassées avec plus ou moins de subtilité mais bien présentes, à la symbiose réussie. Si on ressort du film avec une légère sensation de « beaucoup de bruits, beaucoup d’idées réunis pour finalement pas grand-chose », notons que le voyage proposé par Kasdan est des plus savoureux ; ce dernier déploie une mise en scène sublime proposant des plans mémorables et magnifiquement cadrés qui contribuent au froid ambiant. De même la très efficace composition musicale de James Newton Howard confère-t-elle au métrage une atmosphère malsaine et pesante, pleine de tension et de mystère. Cet attrape-rêves est une œuvre chorale et riche, trop riche peut-être, qui a tendance à cultiver le mystère à grands coups d’artifices et de révélations tardives, mais intelligente et visuellement superbe. En outre, elle pense l'horreur comme un foyer cathartique restreint aux répercussions planétaires, décloisonnant ainsi un genre facilement réduit aux seuls protagonistes qu'elle accompagne ; elle pense le rêve comme refuge peuplé par les spectres de l'enfance et force que chacun peut tirer d'eux (thème cher à Stephen King). De trop grandes qualités pour bouder ce très bon film.
Créée
le 20 oct. 2018
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