Je suis aller voir le film pour Romain Duris, qui interprète le rôle de Gustave Eiffel, car je l’avais adoré dans la trilogie des Klapisch et dans le péril jeune. Honnêtement, le film était divertissant mais absolument pas abouti à mon sens. En effet, le réalisateur mêle une sorte de biopic sur le personnage architecte/ingénieur historique qu’est Gustave Eiffel, dont on s’attend ainsi à découvrir sa vie intime autant que sa vie professionnelle, et une histoire amoureuse fictionelle. Autant dans l’un, on découvre l’acheminement de la construction de la fameuse Tour Eiffel, l’intérêt politique de celle-ci est brèvement survolé ce que je trouve relativement dommage quand à son importance. De plus, dans un biopic, le spectateur s’attend à découvrir l’intimité familiale et relationnelle du personnage historique étudié en question or dans « Eiffel », nous savons que Gustave Eiffel avait plusieurs enfant, information que nous recevons par l’intermédiaire de quelque plans où l’on les voit courir dans la maison ou lors de scène de l’exposition universelle mais jamais plus de 5 secondes. Son aîné « claire », quand à elle, est plus présente mais aucune intrigue n’est développée autour d’elle à part une histoire « pseudo comique » de son mariage avec un employé de son père : autant dire qu’elle est là sans être là et qu’elle n’a pas grand intérêt. En ce qui concerne son histoire amoureuse avec « Adrienne », elle est elle aussi très peu explorée. Ici, le réalisateur se confronte aux « parents » du cinéma romantique d’époque (orgueil et préjugés, les 4 filles du docteur March…), un sujet qui me paraît faire l’objet d’une recherche importante : la difficulté et l’ambiguïté de la relation charnelle et amoureuse entre deux individus au 19e siècle. Ici non plus, le propos n’est pas achevé, l’évolution de l’histoire est à peine touchante et surtout sans réel contenue (à part peut être certaine scène expressives de regards et de contact physique discret et moindres). Le déroulement est « trop simple » et donné au spectateur sur un plateau sans possibilité d’interprétation subjective. La fin elle aussi est facile : la construction du premier étage de la tour constitue les trois quart du film mais lorsque la relation amoureuse se termine, une élipse de plusieurs années survient et nous voyons la tour terminé dans le plan d’après (il ne s’est donc rien passé entre temps ??). Pour conclure, le cadre spatial temporel est intéressants et bien réalisé, les costumes et les décors eux aussi font témoignages d’une époque que l’on prend plaisir à découvrir. Mais pour ce qui est du contenue biographique et fictionnel; les deux thèmes abordés ne sont pas explorer à leur paroxysme et laissent le spectateur frustré…

Lou-Anne-Azaria6
4

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le 23 oct. 2021

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