Scénariste de "Training Day" et de "Fast and Furious", réalisateur des "Bad times" et "Au bourt de la nuit" David Ayer a déjà prouvé qu'il était un des meilleurs maitres du polar outre-atlantique... Et il signe avec son troisième long métrage un autre grand film du genre. "End of watch" est une expression de la LAPD qui sert de mention à la fin du registre des interpellations et qui signifie (dans le jargon) également la mort d'un policier en mission ; un titre parfait donc... La première force du film est son réalisme jusque dans les détails, sans aucun doute grâce au conseiller technique issu de 15 ans de sevrice au LAPD. Le Found fountage est ici moins pénible (moins "granuleux"), le système de la caméra embarquée (existante sur les voitures de patrouille américaine) en plus du désir de filmer du policier donne un intérêt certain et ajouté encore au réalisme. Le scénario est toujours d'une efficacité redoutable, montre que le plus dure est qu'un policier ne sait jamais sur quoi il va tomber, même lorsqu'on part pour aider une vieille dame à passer un coup de fil ! Un des rares films policiers qui place des flics de base, des flics de terrain en première ligne. Un des plus bel hommage sur le métier de policier. Certe on peut tiquer sur l'incroyable accumùulation des grosses affaires en si peu de temps mais ça reste un quartier chaud de Los Angeles et les impératifs d'un film oblige à condenser les affaires. Néanmoins, outre des acteurs de très grand talent, ce film est de haute volée sans omettre une bonne dose d'humanité et d'émotion.