Premier long-métrage de David Lynch Eraserhead nous emmène dans une tripe insolite. C'est très difficile de dire ce que je viens de voir, de toute ma vie, je n'ai jamais vu quelque chose de si singulier. L'histoire pourrait se résumer ainsi, Henry devient père et sa femme le quitte au bout de quelques mois. Il se retrouve seul avec son enfant, qui ressemble plus à un foetus qu'un môme. Ce personnage ère pas mal durant une bonne partie de cette chronique en rencontrant des personnes tout énigmatiques.
Tout est barré dans ce film, l'atmosphère visuel et sonore sont angoissantes et glauques, j'ai vu quelques-uns de ses autres films et celui-ci est de loin le plus stylisé et atypique de tous. Une autre proposition du cinéma, une obstination avant-gardiste transpire de ce film. Il est truffé d'interprétations et de signes. Une bonne partie de ses codes est déjà présents dans cette première production, son univers lui est propre et les esquisses de ce dernier émanent d'Eraserhead.
La mise en scène montre une volonté marginale du 7e art. L'ambiance sonore est insupportable tout comme l'image et pendant plus longue partie de cette OVNI, on entend le vent et les bruits environnant plus fort à l'intérieur qu'à l'extérieur. Tout est mis en oeuvre pour que l'on perde nos repères et rentrer ou non dans ce monde de l'étrange.
C'est une expérience visuelle à vivre, mais pas pour tous.