A vous faire aimer les quenelles
Oui, c'est sans doute ce que l'on peut trouver comme vertu à ce film. En tous cas, cela ne vous donnera certainement pas envie de materner (et de paterner).
Contrairement à pas mal de films lynchiens (surtout les dernières productions où il faut beaucoup de vaseline pour confirmer que ses films sont murement réfléchis), celui-ci est très compréhensible, sous réserve que l'on se laisse voguer sur le courant (comme le réalisateur aime à le dire).
Et c'est vrai, le radiateur comme barreaux de la prison, le soleil nourricier de la chanteuse, son cauchemar sa progéniture que le créateur a décidé (par un heureux hasard), et l'Oedipe poussé à l'extrême jusqu'à la décapitation, vision abominable qui entrainera l'antihéros à tuer son fiston, de peur que ...
A part cette simplicité, l'image est redoutablement efficace. L'ambiance est conforme aux tiraillements du réalisateur. On appréciera toutes les matières, ou pas.
7, parce que faut pas déconner, c'est lisible, c'est impressionnant, mais de temps en temps, ça rame un peu, il aurait pu faire plus court, ou plus vif. Donc c'est bien mais pas top, pas de quoi retourner la peau du chat pour voir si l'intérieur est joli.