Ce premier film de 2010 est une bonne surprise. Le buzz et la bande annonce laissaient croire à un film d'horreur mais pas du tout. Enfin, pas seulement. Ce film, dans la veine de La main sur le berceau ou Jeune femme partagerait appartement, est beaucoup plus un thriller psychologique, terriblement efficace. Et malgré la scène d'introduction, très dérangeante, voire irregardable pour certain(e)s, qui laisse croire qu'on aborde un film d'horreur pure. Les scènes de violence froide ne sont pas la finalité du film mais un élément du scénario.
Mais la super claque vient de la jeune actrice, Isabelle Fuhrman, dont c'est le premier film. Par sa conviction et son jeu elle distille à elle seule toute l'angoisse et l'épouvante du film. Sa performance est magistrale, surtout à son âge ! Elle concentre l'aversion qu'on peut avoir pour un sale gosse, mais un sale gosse déterminé, intelligent et un brin barré.
Le réalisateur (qui avait réussi son premier film, La maison de cire) ose braver la morale américaine nauséabonde par certaines scènes courtes mais dérangeantes (comme celle du pigeon qui explose, écrasé par une pierre). Et que dire du coup de théâtre final, que même le plus perspicace des spectateurs ne peut pas voir venir !