Des films touchants, j’en vois rarement. Alors des film aussi touchants que ce Eternal Sunshine of the Spotless Mind, je peux vous dire que je dois en voir une ou deux fois par ans.
Qui l’aurait cru, un film avec Jim Carrey m’a ému. J’aime ce gars parce qu’il me fait rire. Mais je l’avais vu tenter d’autres registres comme dans le thriller dans le film « Number 23 » (qui était vachement naze). Et là, on le retrouve dans un p’tit drame sur fond d’une histoire d’amour avec un casting cinq étoiles (Jim Carrey, Kate Winslet, Mark Ruffalo, Kirsten Dunst, Eijah Wood), ça en fait du monde.
Le truc avec ce film (non, je ne vais pas réécrire le titre), c’est qu’il parle de choses simples qui nous sont chères, avec sincérité. Les souvenirs et leur importance, l’amour, les regrets et la rupture. Alors, j’vais vous le dire, j’ai jamais eu de copine, donc les histoires d’amour, ça me parle pas trop. Par contre, qu’est-ce que je me retrouvais dans le personnage de Jim Carrey. Je suis un peu dans le même état que lui quand je parle à une fille qui me plaît, je sais pas quoi dire, et quand quelque chose sort de ma bouche, c’est pas intéressant. Le gars est timide, réservé, mais quand il aime quelqu’un, c’est pour de vrai. Et rien que cette relation entre Joel et Clémentine, je trouve ça tout mignon.
Alors quand le film part dans un trip pour relater toute leur histoire d’amour, ça rend la chose encore plus touchante. L’écriture est assez intelligente, car elle trouve un concept intéressant (une entreprise qui permet d’effacer quelqu’un de sa mémoire) afin de nous montrer toute la relation entre Joel et Clémentine. Ce que je trouve encore plus génial, c’est qu’il part de la rupture, pour remonter jusqu’aux moments de joie, et finir sur la rencontre. Alors non seulement, l’idée de l’entreprise pour effacer la mémoire, ça permet de soulever des thématiques sur la raison de l’oubli et la stupidité de ces actes (on a presque l’impression d’être devant un film d’anticipation), mais en plus, ça permet de découvrir une histoire d’amour sous un nouvel angle.
Durant tout le film, Joel redécouvre ses souvenirs puis les oublis. Si la disparition des moments de tristesses ne semble pas le déranger, lorsqu’on touche à des souvenirs doux et agréables, on se rend compte de toute la débilité de son choix d’oublier Clémentine. Et c’est là où le film fait chaud au cœur. Quand Joel revoit ses moments de joies, il ne veut plus oublier Clémentine. C’est beau, mais l’oubli est inévitable et le film devient alors tragique comme pas possible (putain, j’ai failli verser une larme, c’est dire).
Et le final m’a achevé, j’ai trouvé ça parfait (oui, je trouve le final parfait). J’ai été étonné de voir que beaucoup n’ont pas appréciés cette fin, car perso, je trouve que c’est la scène qui résume le mieux le film. Peu importe si une histoire d’amour doit se finir sur une rupture douloureuse, ce qui compte, c’est les moments d’amour, d’intimités, ceux dont on se souviendra dans vingt ans avec un sourire et qui nous réchaufferont le cœur. Et moi, je trouve ça beau. La vache, j’ai failli pleurer devant un film avec Jim Carrey alors que jusque-là, tous ce qu’il savait faire, c’était me faire rire.
Comme quoi, Jim Carrey est capable de nous faire pleurer et rire en même temps. Car même si le ton du film est tragique, il n’empêche qu’il y a de nombreux moments drôle. A commencer par le décalage entre les caractères des Joel et Clémentine, l’un écrasé par la personnalité de sa copine. L’autre énergique et tout le temps active. Et puis, certains souvenirs de Joel sont quand même sacrément comiques (le souvenir le plus gênant ainsi que Joel retombant en enfance).
Donc voilà, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, c’est un film qui faire rire, pleurer, qui émeu, qui rend heureux. Une fois le film fini, on a envie de revoir les personnages car ils sont attachants, et qu’on les aime. Bref, un film touchant que je reverrai sûrement, parce qu’en suis tombé amoureux.

James-Betaman
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le 31 juil. 2017

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James-Betaman

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