Les courbes de ton corps fondent, ma mémoire s’amenuise
Tu es mon remède, mon encombre, c’est ainsi que mon amour s’épuise.
Un vide, un néant. Sans toi, sans folie, je n’ai plus aucun souvenir,
Tu es devenue, à mon insu, jusqu’à la lie, ma seule raison de rire
Un coup de fil, une réponse et nous sommes déjà mariés
Une dispute, une rancœur inutile et tu pars contrariée.
Une plage. Une solitude. Un repas volé. Je t’ai connue
Mes rêves se fragmentent. Se volatilisent. Tu as disparu.
Pourquoi ai-je fait cette faute ? Je meurs de vouloir t’oublier,
Alors que ta mèche mandarine me faisait fantasmer.
Sur cette même plage mes larmes sincères écrivaient ses lignes.
S’inscrit en gras cette foutue routine. Mes fourberies alors indignes.
Tu es la seule. Lunatique. Indispensable. Sauf que le plaisir se tue
La douceur se mue en douleur sans que mon être s’allège.
Lors d’une nuit, j’ai trouvé le bonheur. Allongé sur la neige
Ton regard demeurait tendre dans ce silence interrompu.
J’écrivais, je dessinais. J’existais. Autour de moi tu hurlais.
Laisse-moi pleurer. En silence. Ma peine m’abrite
Je ne suis plus entier. Dans l’horizon, tu deviens si petite.
Ton corps réapparaît. Un éclair. En toi, je m’illuminais.
Notre histoire se déhanche, inondée d’ellipse.
Les bâtisses s’effondrent, ma croyance patine
Je m’interroge. Je cours. Je veux qu’on s’éclipse.
Pour la vie. Moi, Joël. Toi, Clémentine.