Everybody's Gotta Learn Sometime

Michel Gondry nous livre un film étrange et mélancolique, petit poème doux et acide qui nous plonge dans l'histoire de Clémentine et Joel.
Il filme à la perfection cette histoire d'amour atypique et l'habille d'une bande-originale touchée par la grâce.

Clémentine est une créature délurée et fantasque qui ne suit que ses pulsions et ses envies. Son impulsion et sa spontanéité l'amènent directement dans les bras de Joel, clown triste et renfermé, s'excusant de tout et ne parlant de rien. Si ce couple marche, c'est par la force des contradictions, un mélange bizarre et hétéroclite qui forme un tout.

Puis, la magie s'arrête. La musique est la même mais le quotidien n'a plus la saveur des premiers jours. La lassitude pointe son triste nez et les disputes s'enchaînent. On ne comprends plus l'autre, on s'en veut et on se déchire. Mais Joel et Clémentine s'accrochent l'un à l'autre, sans répit.

Un jour, Joel va voir Clémentine sur son lieu de travail. Elle ne le reconnaît pas. Leurs amies communs lui apprennent qu'elle l'a effacée de sa mémoire.

Blessé et profondément meurtri, il décide de l'effacer à son tour.

Un film d'une beauté profonde qui livre une réflexion intelligente sur l'amour et la force du souvenir. Joel, enfermé dans son esprit voit peu à peu ses souvenirs s'évanouir et tente avec toute la force du désespoir de les préserver. Jim Carrey et fantastique de justesse et montre une réelle sensibilité, une fragilité à fleur de peau qui bouleverse. Kate Winslet est charmante dans son rôle de chieuse fantasque et fantastique et livre une performance pleine de pudeur.

Ce titre parfait de justesse a achevé mes dernières résistances. Ce film, je l'aime.

Soundrack de ma critique : http://youtu.be/vC0CaGSwme0