Morte en 1952, à l'âge de 33 ans, est plus qu'une icône en Argentine. Elle est à la fois Edith Piaf, Louise Michel et Jeanne d'Arc. Le mystère de la disparition de son cadavre a encore ajouté au mythe auquel s'attaque le film de Pablo Agüero, de façon très personnelle, c'est le moins que l'on puisse dire. Des scènes d'archives et la voix très particulière d'Eva ponctuent plusieurs moments de l'histoire de l'Argentine censés symboliser la présence obsessionnelle de cette héroïne, encore plus grande morte que vivante. Il y a un côté conceptuel et théâtral dans la démarche du cinéaste dont les images très léchées témoignent d'une stylisation extrême qui nuisent à la compréhension d'un scénario brumeux dont on saisit mal la finalité. Trentenaire, Pablo Agüero est un réalisateur très doué mais il est trop souvent dans la pose artistique pour que la marche de son récit soit exaltante. Quant à Gael Garcia Bernal, bien que tête d'affiche, sa participation se limite à de maigres apparitions sur une grosse dizaine de minutes. Frustrant.

Cinephile-doux
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le 10 déc. 2016

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Cinéphile doux

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