Et là, c'est le drame (pour les yeux). Là où les deux films précédents intégraient avec succès plusieurs incrustations CGI, on se retrouve ici avec quelques plans 3D qu'on jurerait presque non-finalisés! Ils sont peu nombreux au final, mais c'est suffisant pour nous faire sortir du film à une ou deux occasions, et c'est impardonnable. Rien n'est pire devant un film d'animation que d'être soudainement téléporté à l'époque des cinématiques PS1. Changement de format à signaler également, on passe à un format cinémascope (avec bandes noires sur votre TV 16/9), pour se la péter cinéma j'imagine. On notera aussi des scènes d'action moins lisibles que par le passé.
À part cette déception visuelle, l'histoire s'émancipe radicalement de la série et on entre en terrain totalement inconnu. Le film est terriblement torturé et désespéré, et on se retrouve aussi perdu que le personnage principal. On sent que le scénario ne sait pas trop où il va, mais c'est aussi ça le charme d'Evangelion, au final l'univers reste suffisamment fascinant pour accrocher.
Un 3ème épisode aussi déstabilisant qu'inattendu, beaucoup plus sombre, lent et personnel, qui ressemble à une forme assez stylée de "je vous emmerde". J'aime bien ça, dommage pour l'aspect technique qui fait marche arrière. Vivement la conclusion, qui se fait attendre depuis plus de 5 ans maintenant.