Le Petit Nicolas et les Sirènes d'Innsmouth

Encore un film à tendance lovecraftienne, avec des moments d'horreur reposant sur le glauque et le malaisant.

Évolution est un film "artistique" d'épouvante et de fantastique (en tout cas, c'est plusieurs crans au-dessus et meilleur qu'Histoire de ma mort, un film que je déteste). Il décrit une micro-société matriarcale ayant une nature apocryphe, dérangeante et limite chtonienne ne serait-ce que dans sa manière de se reproduire.

On voit que c'est une société pas comme les autres, puisqu'il s'agit d'un village méditerranéen près de la mer n'y a ni petites filles ni hommes adultes, rien que de très jeunes mâles et leurs "mères" (qui ressemblent plutôt à Ceux des Profondeurs du Cauchemar d'Innsmouth, surtout dans leurs regards, leurs sourcils clairs voire absents et leurs façons de nager).

C'est d'ailleurs encore une fois la reproduction qui est au centre de l'horreur ici, ainsi que les relations garçons/femmes qui effrayent :

Cependant, on déplorera des lenteurs, des scènes un peu trop subtils ou pas explicités, voire contradictoires :

Sinon, je pense qu'on aurait pu trouver un titre un peu plus approprié au film. Genre Stella, qui est le nom d'une des infirmières inquiétantes, qui est présentée comme étant la potentielle vraie mère de Nicolas et parce que ça décrit cette société stellaire, tentaculaire, et monstrueuse.

Je finis sur cette hypothèse : l'étoile de mer, symbole du film, pourrait aussi être une référence à "L'Étoile du Mal" Algol dans Par delà le mur du sommeil de Lovecraft. Déjà que Évolution arrive à bien retranscrire la terreur qu'inspirent les profondeurs marines et leurs renvois aux Grands Anciens tentaculaires de Lovecraft.