Si tu vas voir Expendables 2 pour autre chose que ses acteurs, alors tu vas vite, très vite te faire chier.
Primo : pas de scénario. Enfin si, un pitch so 80', un truc qu'on déterre à la vite, qu'on réchauffe au micro-onde et qu'on expédie aussi vite qu'un M16 tire ses bastos. Comme un jeu vidéo.
Deuxio : du sang, du sang, du sang, et de la testostérone. Typique d'un Call of Duty, pas de limite de munition, sauf quand l'humour doit stopper nos joyeux compères en pleine partie de jambes déchiquetées par les rafles, du plantage de couteau en veux-tu en voilà, et SURTOUT, pas de campeur sniper. Nan, le flashscope/noscope, c'est de la merde, tu exècres ceux qui font ça sur le Xbox Live, et tu es un joyeux qui fonce dans le tas, poignard entre les dents.
Tertio : de l'humour en pack de 12. Exactement comme la boisson que tu bois, posée à tes pieds, la manettes aux mains, le casque sur la tête. Et si t'as tendance à mettre du sirop dans ton houblon, alors tu seras rassuré de savoir que les clins d'oeil sont nombreux et pompeux. Tu ne les louperas pas, comme ces mecs sur Afghan qui se baladent avec un bazooka.
Et pourtant, c'est bien ces trois ingrédients qui sortent le film de la boue à laquelle il aurait dû être destiné. C'est assumé, c'est du lourd maîtrisé, certaines scènes sont improbables et c'est justement là-dessus que le script joue. Bingo. Tu ressors de la salle, joyeux, comme si tu venais de passer prestige 2.