Rapides et Furieux : Dérapages à Tokyo

Continuant sur la vague de succès qu'ont rencontré les deux premiers opus, les producteurs de la célèbre saga arrivent à pondre un nouvel épisode (bien différent) de Fast & Furious. En premier lieu, toujours pas de Vin Diesel et exit Paul Walker, le casting se renouvelle au même titre que l'univers. C'est donc le très peu convaincant Lucas Black, remarqué dans Jarhead, qui endosse le rôle principal. À ses côtés, Bow Wow, le petit rappeur oublié qui tente tant bien que mal de percer dans le cinéma...

Pour le reste, c'est de l'inconnu en barre mis à part la présence du grand Sonny Chiba atterrit ici on ne sait comment. Pour l'intrigue, nous avons donc cette histoire vue et revue depuis Karaté Kid du petit nouveau sans charisme dépaysé dans un monde de brutes qui va apprendre malgré lui comment s'en sortir grâce aux sports extrêmes (sigh). Dans cet univers pourtant alléchant des rues underground de Tokyo, nous faisons hélas face à des dialogues insipides nous rappelant un mauvais téléfilm câblé.

Pendant ce temps, la réalisation pseudo-bling-bling du nouveau venu Justin Lin nous terrasse avec des courses-poursuites quelques fois plaisantes mais pas aussi bien mises en scènes que dans les deux premiers films. Désireux de mettre en avant un nouveau monde tournant autour des courses de voitures illégales inédites (le fameux drift), le long-métrage désintéresse principalement à cause de ses personnages aussi creux que stéréotypés, manquant cruellement de charisme et de conviction.

Quasiment rien à sauver donc pour ce Fast & Furious 3 si ce n'est une B.O. toujours aussi rythmée, la présence de la sublime (et inconnue) Nathalie Kelley et quelques cascades sympathiques. Un troisième opus inutile donc, voulant créer un univers différent mais se plante dans le mur faute de moyens et d'un scénario un temps soit peu solide pour ne pas dire intéressant.