Nuits blanches à Seattle. Sans Meg Ryan, ni Tom Hanks.

Confucius à dit "lorsqu'on se cogne la tête contre un pot et que ça sonne creux, ce n'est pas forcément parce que le pot est vide". C'est en songeant à ce commentaire jardinier que je me suis lancé dans le visionnage de ma deuxième comédie romantique chinoise après Lady Kung Fu. J'entretenais encore l'espoir de voir quelques moines Shaolin s'étriper pour le chaste baiser d'une gourgandine au grand cœur. Las, ces espoirs furent douchés au moment même où l'héroïne esquisse quelques pas de danse sur du Beyoncé. Elle avait bien le regard volontaire mais pas le poing rageur ni la jambe élastique. Tout juste enceinte elle débarquait à Seattle pour le reste de sa gestation, la carte bancaire de son amant en poche et le syndrome de l'enfant gâté chevillé au corps (il faut préciser qu'elle est fan de Meg Ryan, femme enfant ou parangon d'immaturité dans la plupart des films ou Tom Hanks tombe amoureux d'elle). A la minute ou elle rencontre son chauffeur, c'est à dire au tout début du film, les enjeux dramatiques sont certains et le dénouement fort probable. Il faudra tout de même plus de 2h pour y arriver, qui plus est sans le moindre transportement buccal, juste quelques doigts serrés et une tête posée. Je m'attendais à plus de la part d'une actrice radiée par l’omnipotente SAFRT (State administration of film radio and television) en raison, entre autres, de quelques scènes érotiques dans le Ang Lee Lust and Caution (cette mesure l'a obligé à changer de nationalité et à jouer avec Chris Hemsworth dans le dernier Michael Mann: Hacker).


Ces derniers propos pourraient laisser penser que je n'ai pas apprécié Finding Mr Right, ce qui n'est pas tout à fait vrai, je l'ai apprécié comme on juge une contrefaçon: on a beau estimer convenable la copie, ce ne sera jamais l'original. Surtout quand on vous met celui-ci sous le nez, comme c'est le cas ici avec les rappels réguliers et appuyés à Nuits blanches à Seattle. Finding Mr Right est donc une bonne comédie romantique malheureusement déjà vue…en mieux (pas pour le public chinois en revanche puisque ce film a cartonné au box office 2014). Et beaucoup trop longue.


Pourquoi regarder : parce qu’en 2014, Wu Xiubo (le protagoniste mâle du film) a été élu par l’association PETA le végétarien le plus sexy d’Asie.


Pourquoi ne pas regarder : parce que le précédent film de la réalisatrice Xue Xiaolu, Ocean Heaven (http://www.imdb.com/title/tt1498858/), est sans doute meilleur. On en reparle très vite.

Outbuster
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le 15 avr. 2016

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