Je n’avais vu que le début de ce film culte étant enfant et il fallait bien que je rattrape mon retard !
Assis sur un banc, un homme raconte son histoire aux gens qui attendent le bus. Simple d’esprit mais très gentil, on découvre tout de suite qu’il est un homme particulier. Et son histoire l’est encore plus.
Naïf et profondément pacifiste, malgré sa faible intelligence Forrest ne laisse personne indifférent et va accomplir de grandes choses, apportant de l’espoir à ceux qu’il croise. Tour à tour joueur vedette de foot, soldat d’exception, champion de ping-pong, pécheur de crevettes, coureur célèbre, Forrest rencontre à plusieurs reprise divers présidents d’Amérique, et même le King et John Lennon. Il va là où le conduit le hasard. Un des moments fort est lorsqu’il court dans toute l’Amérique, où il est bientôt suivi par tout un tas de gens qui pour des raisons diverses décident de le suivre, lui qui court sans raisons.
Cette aventure est l’occasion de revisiter les événements marquants des Etats-Unis, la guerre au Vietnam, le mouvement hippie, l’assassinat de Kennedy, l’atterrissage sur la lune, la démission de Nixon, les premiers cas de sida.
Forrest est étranger aux raisons de toutes ces agitations. Il ne fait que ce qu’il a envie, ce qui lui parait juste, et ce qu’on lui dit. Il n’est pas contrôlé par des émotions négatives tels que la colère, la haine, la rancœur. Si on l’agresse, il ne réplique pas. Il n’hésite jamais à aider ceux qu’il aime.
« Mourir fait partie de la vie »
Forrest aura sa part de drame, comme tout le monde, et comme ceux qu’il aime : sa mère, Bubba, Jenny, le lieutenant Dan. Mais il connaîtra aussi des événements heureux, des rencontres, l’amour, un foyer. A sa façon, il se pose des questions sur la vie et nous renvoi à nos propres interrogations. « Qu’est-ce que tu veux être plus tard ? » « Est-ce que je ne serais pas moi ? » A la question à-t-on un destin qui nous guide ou allons-nous où nous mène le vent ? Un peu des deux sans doute, répond-t-il.
Sur fond de musique d’Alan Silvestri, Tom Hanks joue à merveille ce personnage singulier. Un film aux répliques désormais culte, comme le célèbre « Cours Forrest ».
Bien qu’improbable, le périple de Forrest est touchant, beau, triste et drôle. C’est un film sur la vie, avec ses bonheurs et ses tragédies, ou on ne sait jamais de quoi sera fait l’avenir.
« La vie, c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber »