Pas un remake
Oubliez l'original, l'important n'est pas là. Ça vous gâcherait le plaisir. On est en présence d'un film qui, a mon humble avis, a été fait en réaction a toutes ces bouses twilightesques récentes...
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le 11 sept. 2011
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Hollywood y songeait depuis pas mal d'années, le voici enfin : le remake du cultissime Vampire vous avez dit dit vampire?, petit bijou horrifique des années 80 qui n'a encore aujourd'hui pas pris une ride. Et si l'idée d'en faire un remake est louable, on craignait de voir un produit aseptisé ou un copié-collé sans saveur. Il n'en est rien, bien au contraire, Fright Night rejoignant avec brio les rares remakes de films d'horreur réussis. En effet, l'unique chose que l'on pourrait reprocher au film de Craig Gillepsie (un réalisateur australien n'ayant à son actif que deux comédies) c'est sa prise de risque minime voire inexistante.
Car plutôt que de partir sur les mêmes bases et offrir au public quelque chose de clairement neuf, le long-métrage reste du début à la fin dans les clous, ne changeant en tout et pour tout que la personnalité de ses personnages. Ainsi, notre jeune héros (Anton Yelchin, parfait) est un ancien geek devenu un beau gosse populaire, son ancien meilleur ami (Christopher Mintz-Plasse, inutilement cabotin) est un illuminé accroc aux jeux de rôles tandis que Peter Vincent (David Tennant, surprenant) est un acteur exubérant, vulgaire et asocial.
Quant au fameux vampire, c'est avec surprise que l'on aime voir Colin Farrell camper ce voisin charmeur, cool mais sadique. Le scénario restant donc le même que celui de Tom Holland, on se régale de voir cette ambiance typiquement 80's revenir en 2011 avec sa petite bourgade isolée, ses personnages attachants et cette atmosphère aussi vieillotte que branchée. Quant à l'horreur, le film nous envoie de l'hémoglobine en veux-tu en voilà mêlé à de bonnes doses de suspense et des scènes d'action réussies. Vous ne frémirez pas autant que le film original mais vous en aurez pour votre argent, surtout en 3D.
Les impeccables effets visuels et l'angoissante musique de Ramin Djawadi nous plongent également avec efficacité dans le bain, appuyant une mise en scène incroyablement maîtrisée. Respectueux du premier film, Gellipsie prouve qu'il est autant capable de proposer un film d'horreur à l'ancienne que d'éviter les clichés du teen-movie décérébré comme on a - hélas - l'habitude de voir. Ainsi, malgré le fait qu'on aurait espéré un petit quelque chose en plus afin de ne pas revoir la même histoire trente ans plus tard, Fright Night reste une très bonne surprise, inattendue et bien menée, devenant un remake dynamique et rafraichissant avec un petit côté nostalgique.
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Créée
le 11 avr. 2019
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