4/10, +1 point bonus pour le générique final
Aïe aïe aïe. Bon, il fallait s'en douter, difficile de tomber des nues aujourd'hui en regardant un film sur la seconde guerre. Au bout d'un moment, ces films, c'est comme cette guerre : on n'en veut plus. Trop, c'est trop (à moins de s'appeler Tarantino).
D'avis personnel, Monsieur Ayer est tombé dans le piège de vouloir faire du neuf dans un genre ressassé, sans se démarquer suffisamment du ressassé (supposant qu'il soit honnête quand il dit avoir voulu montrer du différent). On comprend l'idée : peu de projecteurs rivés jusqu'alors vers la post-libération normande et parisienne. On en oublierait presque les derniers sursauts d'orgueil d'une résistante nazie chancelante au moment de l'entrée alliée en terre allemande. Sauf que l'idée ne fait pas le film. Pire, elle n'est qu'un prétexte, ici, pour ne faire rien d'autre qu'un long-métrage de plus sur la guerre.
On reprend donc la bonne vieille recette qui marche : une histoire héroïque, des stars bankables, des explosions, le tout saupoudré d'un fond de patriotisme. Un peu comme ces soirs où l'on se fait des pâtes avec une sauce déjà prête : banal, commun, pas compliqué à faire, et on sait que ça va être bon, sans plus. David Ayer, lui, il a juste remplacé les traditionnels spaghettis par des capellinis. Tout en nous promettant que ça changerait tout.
Bref, rien d'innovant. Pour résumer, la guerre est toujours moche, l'expérience est traumatisante, les ennemis ratent toujours leur cible quand ils tirent (sauf à des moments bien précis, pour émouvoir les plus sensibles), et les Américains se comportent toujours comme des Américains.
Quoi d'autre... Ah oui ! Plutôt badass, ce générique de fin, ce fondu d'images d'archives. Il donne presque envie de repartir avec une bonne impression globale de ces deux heures. En tout cas, personnellement, il m'a fait plus réfléchir au thème du film que le film en soi. De quoi me conforter dans l'idée que j'aurais préféré que l'on tire un documentaire de cette tranche de l'Histoire plutôt qu'une production hollywoodienne.