Quatre ans après une première adaptation aussi débile que bourrine, les G.I. Joe reviennent pour un deuxième opus cette fois-ci bien différent. En effet, outre les problèmes majeurs de production que le film rencontra (dont une sortie décalée de 8 mois pour reshoots divers et conversion en 3D), c'est surtout face à un changement de casting plus ou moins déstabilisant et un scénario assez sobre que nous avons affaire. Exit l'équipe de choc aux gadgets ultra-perfectionnés, place à une escouade plus réduite qui va entamer une vendetta perso contre la toujours aussi machiavélique Organisation Cobra...


Nous retrouvons donc Channing Tatum le temps de quelques séquences ainsi que Jonathan Pryce en faux-Président des États-Unis sans oublier Ray Park derrière le masque de Snake Eyes. Pour le reste, on dit bye bye au précédent casting (dont le désormais ultra-bankable Joseph Gordon-Levitt). C'est maintenant aux côtés du toujours aussi imposant Dwayne Johnson et des nouveaux venus Adrianne Palicki (nouvelle femme forte), D.J. Cotrona (inexploité) et notre Élodie Yung nationale de fracasser du méchant personnifié par le revenant Storm Shadow (toujours campé par Lee Byung-Hun), le patibulaire Firefly (Ray Stevenson) et le Commander Cobra, au nouveau look désormais plus proche du dessin animé de 1987.


Passé la publicité mensongère sur l'importance des rôles à l'écran (oui, Channing Tatum et Bruce Willis n'apparaissent respectivement que le temps de trois scènes), on a donc affaire à une séquelle bien moins impressionnante que son prédécesseur qui, lui, se lâchait en effets spéciaux lourdingues et scènes d'action époustouflantes. John Chu, le remplaçant de Stephen Sommers, propose donc le minimum syndical avec quelques bastons bien orchestrées et deux/trois fusillades tonitruantes mais n'arrive pas à la cheville du maître ès-blockbuster décérébré. Ainsi, seule la séquence dans la montagne vaut concrètement le détour, le reste n'étant malheureusement pas très impressionnant. G.I. Joe: Conspiration est donc une petite série B sympathique mais sans plus, ne détrônant pas son nanardesque prédécesseur qui reste quant à lui bien plus distrayant.

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le 6 avr. 2019

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